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John

aventurier solitaire


Le soleil s'efface, les ombres des gratte-ciels grandissent, engloutissant la ville dans une nuit précoce. Un vent glacé me fait frissonner, soulevant des feuilles de papier et des sacs en plastique abandonnés. Un écriteau clignote faiblement au loin, "Ouvert 24/7" - une promesse vide dans ce monde où le temps a perdu son sens.

Je marche dans ces rues, mes pas résonnent sur le pavé humide, un écho solitaire dans cette symphonie de silence. Les néons des enseignes publicitaires projettent leurs lueurs artificielles sur les façades des bâtiments, peignant un tableau d'un monde qui n'est plus.

"Vivez vite, consommez plus", semble chuchoter le vent, portant avec lui l'odeur de l'acier et du béton. Je souris, une grimace amère sur mon visage. Vivre vite, oui... Mais pour quoi ? Pour qui ?

La ville est un labyrinthe de verre et d'acier, un dédale de rues désertes qui se ressemblent toutes. A chaque coin, c'est la même vision : des magasins fermés, des appartements vides, des panneaux publicitaires vantant des produits que personne n'achète plus.

Devant moi, trois chemins s'offrent à présent. À gauche, la rue des Illusions Perdues, un chemin bordé de manèges abandonnés et de magasins de jouets fermés. À droite, l'avenue de l'Espoir Éteint, où trônent des usines désaffectées et des entrepôts vides. Et tout droit, la voie lactée... Oui, vous avez bien entendu, la voie lactée. Un escalier en spirale monte vers les étoiles, une invitation absurde à quitter ce monde de béton pour un univers de lumière.

Alors, quel chemin choisissez-vous ? Le souvenir d'une enfance perdue, le témoignage d'une industrie déchue, ou une échappée belle vers l'infini ?

a droite

Je tourne à droite, m'engageant dans l'avenue de l'Espoir Éteint. Les usines désaffectées et les entrepôts vides se dressent comme des géants endormis, des vestiges d'un temps où l'industrie était reine. Le vent s'engouffre dans les bâtiments abandonnés, faisant claquer les portes et les fenêtres, jouant une mélodie désolée.

Je passe devant une usine autrefois florissante, sa cheminée ne crache plus de fumée, le silence règne là où autrefois le bruit des machines rythmait le quotidien. Un graffiti sur le mur décrépit proclame : "Le travail rend libre", une ironie cruelle dans ce cimetière industriel.

Je continue ma marche, mes pensées se perdent dans ce paysage de désolation. L'industrie, autrefois symbole de progrès, est devenue le mausolée de nos rêves déchus. Nous avons créé un monde d'acier et de béton, un monde qui nous a échappé, un monde qui nous a dévorés.

J'arrive à un carrefour. Trois nouvelles voies s'offrent à moi. À gauche, la rue des Ombres, un chemin sombre où se dressent les silhouettes de bâtiments délabrés. À droite, le boulevard des Soupirs, une route bordée d'arbres dépouillés de leurs feuilles. Et tout droit, le tunnel de la Délivrance, un passage obscur qui semble mener vers une lumière lointaine. Ou suis-je tenté par une option plus absurde ? Un voyage en montgolfière piloté par un pingouin en smoking.

Alors, quel chemin choisissez-vous ? L'ombre, le soupir, la délivrance ou une aventure aérienne avec un pingouin ?