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John

aventurier solitaire


Je suis là, au milieu du carrefour de la rue Déjà-vu et du boulevard de l'Écho, perdu dans le labyrinthe de verre et de béton de cette ville, comme un spectre égaré dans une toile de Mondrian. Le monde est gris, sans vie, une géométrie sans âme où les rues sont des lignes et les bâtiments, des cubes. Les gens passent, tels des ombres sur un écran plat, leurs yeux rivés sur leurs écrans de poche, insensibles à tout ce qui les entoure.

Le bruit de la ville est une symphonie de clics et de touches tapées à la vitesse de la lumière, une ode à la productivité et à l'efficacité. L'air est saturé d'électrons, de datas, de profits virtuels. Je me sens comme un poisson hors de l'eau, un dinosaire dans une époque post-digitale.

"Est-ce là la vie ?" je me demande, en regardant une foule de pixels se presser vers un avenir numérique, où le bonheur est une application à télécharger et l'amour, un algorithme à programmer. Où est la poésie dans tout ça ? Où est l'humain dans cette marée de technologie ?

Je me mets en marche, un peu hagard, cherchant un signe de vie dans ce désert de métal et de silicium. Et puis, au coin d'une ruelle sombre, j'aperçois une lueur d'espoir : un vieux disquaire, une relique d'un temps où la musique n'était pas qu'un fichier MP3.

Alors, que faire ?

  1. Prendre à gauche pour suivre le boulevard de l'Echo, là où les rêves sont des startups et les idées, des brevets à déposer.
  2. Prendre à droite vers la rue Déjà-vu, où les souvenirs sont des données à sauvegarder et le passé, une archive à compresser.
  3. Ou alors, faire un pas de danse avec un lampadaire, dans un élan d'absurdité poétique, une rébellion contre la logique implacable de l'ère digitale.