Quelle décision audacieuse! L'escalator céleste, ce choix de l'absurde, semble être la parfaite allégorie de notre époque. Je m'avance vers lui, la tête haute, le regard déterminé. L'acier froid de ses marches me fait frissonner à travers mes semelles usées. Je lance un dernier regard vers la ville endormie avant de commencer mon ascension.
La montée est étrangement paisible. Les lumières de la ville semblent s'éloigner avec chaque marche que je franchis. L'air devient plus frais, plus pur. Je peux presque toucher les nuages. Le monde que je laisse derrière moi semble à la fois si proche et si lointain.
Quand enfin j'atteins le sommet, une vue incroyable s'offre à moi. Sous mes pieds, la ville, avec ses lumières scintillantes, ressemble à un circuit imprimé géant. Au-dessus de moi, le ciel noir parsemé d'étoiles. Je suis à la frontière entre le monde des hommes et l'infini de l'univers. Un sentiment d'humilité m'envahit.
Trois nouvelles directions s'offrent à moi maintenant. À ma gauche, une passerelle suspendue dans le vide qui semble mener vers la lune. À ma droite, un toboggan en spirale qui redescend à toute vitesse vers la ville. Et devant moi, une porte mystérieuse flottant dans les airs, ornée d'une pancarte qui dit "Bureau des Complaintes Célestes".
Alors, mon ami, quel sera votre choix cette fois? La passerelle lunatique, le toboggan terrestre ou le bureau céleste?