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John

aventurier solitaire


Je me promène dans les ruelles brumeuses de cette ville, une ombre parmi tant d'autres. Les gens me frôlent, visages inexpressifs et yeux vides, comme si la vie les avait abandonnés. Ils sont là, mais pas vraiment. Des marionnettes animées par une société qui les dévore peu à peu.

Le brouillard se mélange à la fumée grise des usines, noyant le ciel d'un voile lugubre. Les bâtiments, d'un gris béton morne, se dressent comme les tombes d'une civilisation disparue.

Je m'arrête devant une vitrine, reflétant un monde trop brillant, trop faux. Des mannequins sourient dans une joie figée, portant des vêtements aux couleurs criardes. La réalité est bien loin de cette illusion de bonheur manufacturé.

Le monde est devenu un grand marché, une usine à rêves creux et à désirs artificiels. On nous vend du bonheur en conserve, de l'amour en bouteille, de la liberté en kit. Et nous sommes devenus consommateurs de notre propre vie.

Et moi, je suis là, spectateur égaré dans ce théâtre d'absurdité. Où est la vie dans cette apocalypse silencieuse ?

Trois directions s'offrent à moi, trois choix pour continuer cette errance.

  1. Prendre à gauche, vers la rue des Illusions Perdues, où se trouvent les boutiques de rêves en solde.
  2. Aller tout droit, vers l'avenue de l'Indifférence, avec ses immeubles gris et ses passants sans visage.
  3. Ou faire un saut périlleux et atterrir sur un nuage rose, où des licornes jouent du banjo.

Que choisir ? Continuer à déambuler dans ce monde décoloré, ou sauter dans l'absurde pour retrouver un semblant de couleur ?

3

Avec un soupir résigné, j'entame mon saut périlleux. Dans un mouvement d'une grâce toute relative, je m'élance vers le ciel. Le sol de béton se dérobe et le monde tourne autour de moi. Puis, contre toute attente, je me retrouve assis sur un nuage rose duveteux.

Il flotte une odeur sucrée dans l'air, comme celle des barbes à papa vendues dans les fêtes foraines. Autour de moi, des licornes jouent du banjo, leurs crinières étincelantes ondulant au rythme de leur musique. Leurs notes s'élèvent dans l'air, mélodie douce-amère qui contraste avec le monde gris que j'ai quitté.

Un sentiment d'incongruité me submerge. Cette scène est tellement absurde, tellement décalée. Et pourtant, elle est plus vivante que la réalité morne que j'ai laissée derrière moi.

Je regarde les licornes, avec leurs sourires éclatants et leurs yeux pétillants. Elles semblent heureuses, libres. Elles jouent leur musique, non pour vendre des disques ou remplir des salles, mais simplement pour le plaisir de jouer. Pour le simple plaisir d'exister.

Et soudain, je réalise. Le monde est devenu une machine à fabriquer du bonheur standardisé, à vendre de l'authenticité en boîte. Mais la vraie vie, la vraie joie, ne peut être produite en série. Elle se trouve dans l'absurde, dans l'imprévu, dans ces moments de pure spontanéité qui échappent à la logique du marché.

Un sourire se dessine sur mon visage. Peut-être que tout n'est pas perdu, finalement. Peut-être que la vie peut encore être retrouvée, même dans les recoins les plus absurdes de l'existence.

Mais le voyage continue, et trois nouvelles directions s'offrent à moi :

  1. Descendre du nuage et retourner à la rue des Illusions Perdues, pour affronter la réalité en face.
  2. Rester sur le nuage et apprendre à jouer du banjo avec les licornes.
  3. Ou sauter du nuage et atterrir dans une mare de chocolat chaud, où des canards en sucre d'orge font du patin à glace.

Quel sera mon prochain pas dans ce voyage absurde ?

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Je me lève, les licornes me regardent avec des yeux pétillants, comme pour me dire au revoir. Je saute du nuage rose, laissant derrière moi leur mélodie douce. Je chute doucement, comme une plume, et atterris dans la rue des Illusions Perdues.

La réalité me frappe de nouveau avec sa morosité et sa froideur. Les passants me frôlent, toujours aussi inexpressifs. Les boutiques de rêves en solde sont là, pleines de promesses vides. Les mannequins continuent de sourire dans leur joie factice.

Le contraste avec le nuage est saisissant. Ici, tout semble si terne, si uniforme. Le bonheur est monnayé, la vie est réduite à une marchandise. Mais maintenant, je vois ce monde sous un autre angle. Je le vois pour ce qu'il est vraiment : un théâtre d'ombres, une illusion de vie.

Je continue ma marche, un sourire en coin. Je ne suis plus un simple spectateur. Je suis un acteur, conscient de la farce qui se joue autour de moi. Et je suis déterminé à trouver la vie, la vraie, celle qui se cache derrière le décor.

Trois directions s'offrent à moi à nouveau :

  1. Aller vers la place du Marché des Faux-semblants, où se vendent les rêves en kit.
  2. Poursuivre ma route vers l'avenue de l'Espérance, avec ses arbres dénudés et ses murs décrépis.
  3. Ou faire un pas de danse et me retrouver à bord d'un sous-marin jaune, naviguant dans un océan de thé vert.

Quelle sera ma prochaine étape dans cette quête absurde de la vie authentique ?