Avec un soupir résigné, j'entame mon saut périlleux. Dans un mouvement d'une grâce toute relative, je m'élance vers le ciel. Le sol de béton se dérobe et le monde tourne autour de moi. Puis, contre toute attente, je me retrouve assis sur un nuage rose duveteux.
Il flotte une odeur sucrée dans l'air, comme celle des barbes à papa vendues dans les fêtes foraines. Autour de moi, des licornes jouent du banjo, leurs crinières étincelantes ondulant au rythme de leur musique. Leurs notes s'élèvent dans l'air, mélodie douce-amère qui contraste avec le monde gris que j'ai quitté.
Un sentiment d'incongruité me submerge. Cette scène est tellement absurde, tellement décalée. Et pourtant, elle est plus vivante que la réalité morne que j'ai laissée derrière moi.
Je regarde les licornes, avec leurs sourires éclatants et leurs yeux pétillants. Elles semblent heureuses, libres. Elles jouent leur musique, non pour vendre des disques ou remplir des salles, mais simplement pour le plaisir de jouer. Pour le simple plaisir d'exister.
Et soudain, je réalise. Le monde est devenu une machine à fabriquer du bonheur standardisé, à vendre de l'authenticité en boîte. Mais la vraie vie, la vraie joie, ne peut être produite en série. Elle se trouve dans l'absurde, dans l'imprévu, dans ces moments de pure spontanéité qui échappent à la logique du marché.
Un sourire se dessine sur mon visage. Peut-être que tout n'est pas perdu, finalement. Peut-être que la vie peut encore être retrouvée, même dans les recoins les plus absurdes de l'existence.
Mais le voyage continue, et trois nouvelles directions s'offrent à moi :
- Descendre du nuage et retourner à la rue des Illusions Perdues, pour affronter la réalité en face.
- Rester sur le nuage et apprendre à jouer du banjo avec les licornes.
- Ou sauter du nuage et atterrir dans une mare de chocolat chaud, où des canards en sucre d'orge font du patin à glace.
Quel sera mon prochain pas dans ce voyage absurde ?