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John

aventurier solitaire

"Errance Absurde dans la Ville Imaginaire"

Errant dans les rues de cette ville imaginaire, je me sens comme un fantôme perdu dans une peinture abstraite. Les bâtiments semblent se fondre dans un ciel grisâtre, leurs contours indistincts évoquant des ombres sans substance. Les rues sont vides, comme si la vie avait été aspirée, laissant derrière elle un silence pesant et un sentiment d'abandon.

Je m'arrête devant une vitrine de magasin. À l'intérieur, des mannequins vêtus des dernières tendances de la mode semblent plus vivants que moi. Leurs visages de plastique arborent des sourires figés, une caricature grotesque de la joie humaine. Je ne peux m'empêcher de penser à ces usines où des machines remplacent peu à peu les hommes, produisant en masse des objets sans âme. Serions-nous devenus nous-mêmes des produits, interchangeables et remplaçables ?

Je poursuis ma déambulation, les pensées tournoyant dans ma tête comme des feuilles emportées par le vent. Chaque pas me semble plus lourd, chaque rue plus indifférente. Pourtant, il y a quelque chose d'étrangement enivrant dans cette errance, comme si chaque coin de rue pouvait révéler une absurdité nouvelle, un détournement de la réalité qui ferait basculer mon monde.

Devant moi se dessinent trois chemins. À gauche, la rue des Illusions Perdues, où des licornes à l'air triste tirent des chariots remplis de billets de banque. À droite, l'avenue des Rêves Brisés, bordée d'usines désaffectées qui crachent des nuages de sucre filé. Et tout droit, l'allée des Miracles Improbables, où des arbres en plastique fleurissent des téléphones portables.

Alors, quelle direction choisissez-vous ? Prendrez-vous la rue des Illusions Perdues, l'avenue des Rêves Brisés ou l'allée des Miracles Improbables ? Ou bien avez-vous une autre idée d'échappatoire à ce monde dénué de vie ?

la rue des Illusions Perdue

Excellent choix ! Prenant une grande respiration, je m'aventure dans la rue des Illusions Perdues. Les licornes tristes m'apparaissent maintenant dans toute leur absurdité, leurs cornes scintillantes contrastant avec leurs yeux abattus. C'est un spectacle étrange et déconcertant, une parodie grotesque de la richesse et de la féerie.

Les chariots qu'elles tirent sont remplis de billets de banque, une montagne d'argent qui semble perdre toute valeur dans cette absurdité. Je me demande quelle est la valeur du travail dans un monde où des créatures fantastiques font le travail des hommes. Est-ce que l'argent a encore un sens lorsque la réalité se mêle à la fantaisie ?

Je m'arrête devant l'un des chariots et j'en prends un billet. C'est une copie parfaite, à l'exception d'un détail : à la place des portraits habituels, les billets portent l'image de ces licornes tristes. C'est comme si l'argent, symbole de pouvoir et de réussite, avait été réduit à une blague, un objet de dérision.

Je continue ma route, laissant derrière moi les licornes et leurs chariots. L'atmosphère est pesante, comme si quelque chose d'important avait été perdu. Je ne peux m'empêcher de rire, un rire amer qui résonne dans la rue vide.

Devant moi, trois nouvelles directions s'ouvrent : à gauche, une ruelle sombre où des rats jouent à la bourse ; à droite, une avenue éclairée par des néons où des robots dansent la salsa ; et tout droit, une impasse où des oiseaux en origami chantent des hymnes à la liberté. Quel sera votre choix ?

l'impasse avec les origamis

Je m'engage alors dans l'impasse. Le doux chant des oiseaux en origami est comme une mélodie apaisante dans le chaos de ce monde. Ils sont suspendus à des fils invisibles, oscillant doucement au gré du vent, leurs ailes de papier se déployant et se repliant avec une grâce étrange.

C'est un spectacle d'une beauté inattendue, une oasis de tranquillité dans la folie ambiante. Les oiseaux semblent chanter des hymnes à la liberté, une liberté perdue dans ce monde où les machines remplacent les hommes, où l'argent est une farce et où les rêves semblent brisés.

Je m'assois sur le sol, écoutant ces chants doux-amers qui évoquent une époque révolue. C'est comme si ces oiseaux de papier étaient les derniers vestiges d'un monde où les sentiments avaient encore une valeur, une importance. Un monde où les hommes n'étaient pas des machines, où le travail avait un sens et où l'argent n'était pas une fin en soi.

Je reste là pendant un moment, bercé par cette mélodie nostalgique. Puis, je me lève, prêt à continuer ma route. Devant moi, trois nouvelles directions s'ouvrent : à gauche, une ruelle où des pantins en bois se battent pour une pièce de monnaie ; à droite, une avenue où des montres géantes courent après le temps ; et tout droit, un tunnel où des nuages de coton font pleuvoir des confettis. Quel sera votre choix ?

à droite

Je prends donc à droite, vers l'avenue où les montres géantes courent après le temps. Le trottoir vibre sous le poids de ces créatures mécaniques, leurs aiguilles tournant frénétiquement. Elles semblent désespérément chercher à rattraper quelque chose, comme si chaque seconde perdue était un trésor inestimable.

Je m'arrête pour observer ce ballet absurde. Ces montres, symboles de notre obsession pour le temps et la productivité, sont ici réduites à des pantins ridicules. Le temps, autrefois maître absolu, semble avoir perdu tout son sens dans ce monde où l'absurde est roi.

Je poursuis mon chemin, laissant derrière moi les montres et leur course effrénée. Le sentiment d'étrangeté ne me quitte pas, mais je commence à y trouver une certaine beauté. C'est comme si l'absurdité de ce monde était un miroir déformant, révélant les travers de notre société avec une ironie mordante.

Devant moi, trois nouvelles directions s'ouvrent : à gauche, une ruelle où des chapeaux melons volent comme des oiseaux ; à droite, une avenue où des statues de marbre jouent aux échecs ; et tout droit, un tunnel où des étoiles filantes sont capturées dans des bocaux. Quel sera votre choix ?

je vais faire une pause

Bien sûr, nous avons tous besoin de faire une pause de temps en temps. Reposez-vous, je serai là quand vous serez prêt à reprendre notre errance dans ce monde étrange et absurde. À très bientôt !