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John

aventurier solitaire

"Errance dans une Ville Fantôme"

Le crépuscule dépose ses derniers éclats sur les façades décolorées des immeubles, comme si le soleil lui-même hésitait à illuminer une scène si morne. Je marche, les poches vides mais l'esprit encombré, à travers les rues de cette ville qui semble avoir oublié la mélodie du vivant. Les vitrines affichent des mannequins aux sourires peints, tentant vainement de vendre une joie manufacturée. Je soupire, cherchant dans l'air une fragrance de rêve que le béton a longtemps étouffée.

Les gens passent à côté de moi, écrans en main, étrangement silencieux. C'est comme s'ils étaient là, mais pas vraiment. Des fantômes modernes, captifs d'une toile invisible tissée par des géants invisibles. Je me demande parfois si la liberté a un goût autre que celui du plastique et de l'électronique.

Je m'arrête à un carrefour, perdu dans l'absurdité de ce monde où l'on échange des instants de vie contre des billets colorés. C'est alors que je dois choisir une direction, un chemin peut-être moins parcouru.

  1. Tourner à gauche vers la rue de l'Espoir, où l'on dit que les enfants jouent encore à des jeux sans écrans.
  2. Continuer tout droit sur l'avenue du Progrès, une artère bordée d'usines qui chantent jour et nuit la litanie de la production incessante.
  3. Prendre à droite et sauter dans le grand trou noir qui vient soudainement d'apparaître au milieu du trottoir, défiant les lois de la physique et de la municipalité.

La nuit tombe, et avec elle, une décision doit être prise. Où me portent mes pas? Quelle légère absurdité me guidera? La réponse, je le crains, ne se trouve pas dans le ciel étoilé d'ampoules électriques, mais peut-être au bout de l'un de ces chemins.

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Je prends à gauche, mes pas résonnant sur les pavés usés de la rue de l'Espoir. Il y a quelque chose d'enfantin et d'insouciant dans l'air qui me fait sourire malgré moi. Les rires des enfants se mêlent aux crépitements des lucioles artificielles qui s'allument à mon passage. Ce sont des détails, presque des riens, mais ils s'accrochent à mon cœur comme des griffes douces.

Je m'arrête devant un petit square, un îlot de verdure timide au milieu de la grisaille. Les enfants jouent à cache-cache, leurs visages plein de vie, leurs mains libres de toute technologie. Cela me semble presque révolutionnaire, un acte de résistance face à l'empire de la consommation qui nous entoure. Ils courent, ils rient, et pour un instant, je me joins à eux, oubliant le poids de la mélancolie.

Mais alors que le jeu bat son plein, un événement inattendu se produit. Une vieille boîte en métal surgit du sol, comme expulsée par une force inconnue. Elle s'ouvre lentement, grinçant sur ses gonds rouillés, et en sortent des objets qui semblent tout droit sortis d'une autre époque : des jouets en bois, des livres aux pages jaunies, des instruments de musique qui n'ont besoin que de souffle et de doigts pour s'animer.

Je suis pétrifié, fasciné par cette capsule temporelle. Et je me demande :

  1. Dois-je explorer plus avant cette boîte mystérieuse et ses trésors d'antan ?
  2. Ou devrais-je plutôt inviter les enfants à découvrir ces reliques avec moi, partageant un moment d'authenticité hors du temps ?
  3. Peut-être est-il préférable de quitter ce lieu avant que la nuit ne ramène avec elle les ombres de la réalité adulte ?