Je me promène, clopin-clopant, dans les rues ternes et décolorées de cette ville que l'on pourrait croire sortie d'une toile de Magritte. Les immeubles, hauts et froids, semblent se pencher sur moi comme des géants de béton, leurs fenêtres éclairées projetant des ombres étranges sur le sol. La vie semble avoir déserté ce lieu, ou peut-être est-ce moi qui ai déserté la vie ?
Les rues, autrefois pleines de rires et de chuchotements, sont à présent silencieuses. Je passe devant les vitrines des magasins, leurs mannequins vides me fixant de leurs yeux vides. "Même les mannequins semblent désolés", je murmure pour moi-même, mes paroles se perdant dans le vent glacé.
Je me sens comme une ombre dans un monde de lumière, un fantôme dans une machine bien huilée qui a oublié comment rire. Je me demande parfois si je suis le seul à remarquer la tristesse qui se cache derrière le sourire de la serveuse du café du coin, ou la lueur d'épuisement dans les yeux du chauffeur de bus.
Je m'arrête à un carrefour, regardant les trois chemins qui s'ouvrent devant moi. À ma gauche, la rue des Soupirs, une petite ruelle pavée qui semble s'enfoncer dans les entrailles de la ville. À ma droite, l'avenue de la Résignation, une longue artère droite et monotone. Devant moi, l'allée des Licornes qui Dansent le Cha-Cha, un chemin sinueux qui semble défier les lois de la gravité et de la logique.
Alors, que choisissez-vous ? La rue des Soupirs, l'avenue de la Résignation ou l'allée des Licornes qui Dansent le Cha-Cha ? Ou peut-être avez-vous une autre idée en tête ? Après tout, c'est votre histoire autant que la mienne.