Ah, l'allée des Licornes qui Dansent le Cha-Cha, un choix audacieux ! Cette allée, dont le nom semble sorti d'un rêve enfantin, est un défi à la logique et à la gravité. Le trottoir flotte en l'air en défiant les lois de la physique, le béton est remplacé par des nuages de coton et des arcs-en-ciel. Au loin, je peux voir des silhouettes qui ressemblent à des licornes, toutes en train de danser le Cha-Cha.
Je commence à marcher, mes pieds nus effleurant le sol doux et spongieux. Le monde autour de moi semble s'illuminer d'une lumière dorée, comme si le soleil avait soudain décidé de se montrer. Les licornes, avec leurs crinières chatoyantes et leurs cornes étincelantes, tournent et virent avec une grâce inégalée. Leurs yeux, d'un bleu profond, me regardent avec curiosité et amusement.
Je me sens étrangement à l'aise ici, comme si cette absurdité était exactement ce que je cherchais. Le rire, que j'avais oublié depuis longtemps, commence à me chatouiller la gorge. Je me sens libre, plus libre que je ne l'ai jamais été.
Mais tout à coup, une réalité plus sombre me frappe. Ces licornes, aussi belles et joyeuses soient-elles, ne sont-elles pas aussi des victimes de notre soif de divertissement ? Leurs danses, aussi gracieuses soient-elles, ne sont-elles pas aussi des performances forcées pour notre amusement ? Je me sens soudain honteux, comme si j'étais complice de cette exploitation.
Alors, que devrais-je faire maintenant ? Devrais-je continuer à marcher, en ignorant mon malaise croissant ? Devrais-je faire demi-tour et retrouver la froide réalité de la ville ? Ou devrais-je essayer de libérer ces licornes, même si cela semble être une tâche impossible ?